Aile blanche ou noire, un peu de terre et de ciel à se partager, tambourin de ses poèmes, faisant danser l’immensité.

Retrouver un peu des rites de mon enfance, cette atmosphère particulière de recueillement. Un ciel en attente…

Attendre le paille-en-queue disait mon billet de ce mercredi. Et l’oiseau est venu, de façon inattendue : surprise, signe qu’un ruban invisible nous guide, nous relie. Cet ouvrage nous restitue toute la grâce, la légèreté des ballets aériens ou les postures typées d’une bataille martins autour des mangues mûres. Tourbillons de plumes blanches, plumes noires, que rythment avec allégresse les poèmes de Sandra Emma.

Figures libres Séduction toute en dentelle Zoli dantèl ti manmzèl Payanké bate son dé zèl… … vantant l’oiseau-pluie… l’oiseau-vent… l’oiseau-fou…

Et le ciel témoin de tant d’espièglerie. Cependant, qu’au sol, les martins se disputent un territoire Dans son bel habit de croque-mort Notre oiseau fait le beau Périscope sur ressort Voilà, bellement croqués ces oiseaux emblématiques de nos cieux réunionnais, nous emportant par-delà l’horizon, apportant supplément d’âme et légèreté à ceux qui savent les contempler, s’en émerveiller.

Et à l’infini, le cœur se révèle Ce désir que nous avons de vaincre la pesanteur. Ainsi rêve le sombre martin… La nuit s’avance sans lune ni rêve Demain vers de lointaines contrées À mon tour je m’envolerai Ainsi soit-il…