Un recueil de poèmes en prose qui traduit, avec beaucoup d'avance, les sentiments anti-colonialistes de Parny.

Dans cet ouvrage, Evariste de Parny se présente comme un dénonciateur de la traite à Madagascar. Evariste Désiré de Forges de Parny, né le 6 février 1753 à Saint-Paul, est sorti de la mémoire de bon nombre d’intellectuels, peut-être parce queclassé en son temps parmi les conservateurs, en tant que fils de noble. Peut-être aussi parce que son titre de poète élégiaque l’a enfermé dans les limites étroites de l’élégie amoureuse.

Mais Evariste de Parny a su prendre le parti du progrès et de la liberté, se débarrasser des préjugés de l’Ancien Régime, manifester un grand esprit d’indépendance, accorder plus d’importance au destin individuel de l’homme qu’au devenir d’une société. Il s’est éteint à Paris le 5 décembre 1814.

« Non, je ne saurais me plaire dans un pays où mes regards ne peuvent tomber que sur le spectacle de la servitude, où le bruit des fouets et des chaînes étourdit mon oreille et retentit dans mon coeur ».Dix ans plus tard, à la veille de la Révolution française, de retour d’un second voyage de Bourbon, il fait paraître en 1787, Chansons madécasses, oeuvre dans laquelle il intervient en faveur des Noirs asservis par les Français. Dans un avertissement, il précise la responsabilité des Européens et des souverains malgaches dans la traite. Il a une approche très positive des Malgaches.